Par auteurs, Par personnes citées, Par mots clés, Par géographique, Par thématique, Par dossiers. Rien ne peut l’égayer, ni gibier, ni … ), « Sciences de la culture – une perspective du traduire. C’est d’abord la mélancolie qui nous est dépeinte par Baudelaire ainsi qu’un paysage romantique dans lequel le poète se retrouve prisonnier. authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books. Tout semble le confiner dans un espace clos duquel il ne peut s’échapper. De plus, le silence contraste avec les hurlements notés auparavant. 7Venons-en donc, après ce succinct exposé de la complexité de la problématique de la traduction chez Claus, aux textes traduits. Le poète nous livre un paysage sombre et pluvieux dans lequel l’ennui vient renforcer cette vision maussade et s’installer. Rien ne peut l'égayer, ni gibier, ni faucon, Ni son peuple mourant en face du … La défaite semble se dessiner inexorablement et l’énergie du désespoir s’évanouit peu à peu. Il suggère le naufrage du vaisseau. 19 Jacobs (K.), Landuyt (K.), Lembrechts (K.) en Wildemeersch (G.), Hugo Claus. 12 Wildemeersch (G.), « Hugo Claus, ongepubliceerd en ongebundeld werk. Lorsqu’une œuvre est disponible en traduction, alors je m’octroie la liberté d’aller modifier, aiguiser quelque peu l’intrigue. Entwicklungslinien in seinen Übertragungen französischer Lyrik (Niemeyer, Tübingen, 2006), que cite également Mathilde Vischer. Effectivement, Baudelaire compare l’Espérance à une “chauve souris” dans le deuxième quatrain. Bibliografie, Elmar, Rijswijk, 2004. 16 Roy Campbell (1901-1957) est un écrivain sud-africain d’expression anglaise ayant traduit des poèmes de Baudelaire. Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque/établissement d’acquérir un ou plusieurs livres publié(s) sur OpenEdition Books.N'hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées :OpenEdition - Service Freemiumaccess@openedition.org22 rue John Maynard Keynes Bat. It is mandatory to procure user consent prior to running these cookies on your website. Het is geen opdracht geweest, alleen maar zoiets, een oefening die mijns inziens nogal boeiend is uitgevallen. ), Correspondenties. Le naufrage est donc définitif. Any cookies that may not be particularly necessary for the website to function and is used specifically to collect user personal data via analytics, ads, other embedded contents are termed as non-necessary cookies. 21Si le poème d’auteur de Claus de 1982 reçoit ainsi a posteriori une seconde vie, la connaissance des avant-textes permet de comprendre l’importance de ne pas atomiser, ni d’isoler le traduire par rapport à l’écrire. D’ailleurs, alors qu’elle essaie de s’échapper, “battant les murs de son aile timide” et “se cognant la tête à des plafonds”, elle n’y parvient pas. Je suis comme le roi d'un pays pluvieux, Riche, mais impuissant, jeune et pourtant très vieux, Qui, de ses précepteurs méprisant les courbettes, S'ennuie avec ses chiens comme avec d'autres bêtes. 4D’abord, parce que la traduction (au sens commun du terme, c’est-à-dire interlinguale) s’effectue sous cape dans l’atelier de l’écrivain-artiste, à l’abri des regards de l’institution littéraire (lecteurs, éditeurs, critiques). Rien ne peut l'égayer, ni gibier, ni faucon, Ni Des cloches tout à coup sautent avec furieEt lancent vers le ciel un affreux hurlement,Ainsi que des esprits errants et sans patrieQui se mettent à geindre opiniâtrement. –, la part pourtant non négligeable qu’a occupée la traduction littéraire dans sa carrière d’écrivain. 2Peu d’études ont, à ma connaissance, été consacrées, au plan théorique, réflexif, voire conceptuel2, au cas d’écrivains-traducteurs, parmi lesquels on peut aisément ranger Claus3. Neuorientierungen in den Kulturwissenschaften, Boris Bachmann-Medick inscrit le traduire dans une perspective interculturelle et en particulier dans des procédés « de transgressions des frontières conscientes des différences » : « Les originaux ne sont pas simplement à disposition, ils ne sont que passagers, c’est la traduction qui les crée. Dernière modification : 20 novembre 2015 à 10h53. Crédits : … Aussi il importe sans doute d’exposer, d’entrée de jeu, combien cette catégorie d’analyse qu’est la traduction est tout autant fructueuse et opératoire qu’elle pose problème, dans le cas d’un écrivain comme Claus. C’est un malaise intérieur qui nous est dépeint, un dégoût de la vie où se mêlent ennuis, souffrance et enfermement. « La mélancolie est le plus légitime de tous les tons poétiques. Bijdragen tot de Claus-studie, no 4, 2005. Je suis comme le roi d’un pays pluvieux, Riche, mais impuissant, jeune et pourtant très vieux, Qui, de ses précepteurs méprisant les courbettes, S’ennuie avec ses chiens comme avec d’autres bêtes. Or cette forme montre une action en cours de déroulement à laquelle s’ajoute une notion de lenteur et une notion de longueur qui reflètent cet ennui. Le poète semble d’ailleurs s’inspirer ici de la tradition romantique pour laquelle la nature est imprégnée de mélancolie, comme si les sentiments de l’auteur se projetaient sur ce qui l’entoure. 9Outre le titre du recueil, d’autres indices viennent conforter l’hypothèse d’un traducteur-artiste qui, au moyen du texte d’autrui, entreprend d’enrichir son œuvre littéraire en propre, à l’image de l’écrivain imitateur, plagiaire ou médiateur d’avant le xviiie siècle. celle-ci est associée à un paysage noir, emblème de la mélancolie avec l’oxymore “un jour noir” ou encore “nuits” qui nous offre un tableau sombre et angoissant. Le changement de rythme rend compte de cette défaite où une certaine lenteur succède à l’emballement précédent. 2 – Famous French Poem “Spleen” de Charles Baudelaire. But opting out of some of these cookies may have an effect on your browsing experience. Il accompagne finalement le titre de l'ouvrage complet : Spleen et Idéal. Ici, “lentement”, le poète annonce sa défaite: “l’Espoir vaincu pleure”. ; elles s’apparentent le plus à des traductions libres, voire des réécritures, de « belles infidèles » en somme. “Je suis le roi d’un pays pluvieux, Riche mais impuissant, Jeune et pourtant très vieux”, telle est la définition antithétique que fait Charles Baudelaire de lui-même dans l’un des quatre poèmes intitulés “Spleen”. Baudelaire, Les Fleurs du mal Les numéros des poèmes en chiffres romains correspondent aux éditions de … L’Espérance ainsi représentée, aveugle et affolée, semble vouée, l’échec et préfigurer la défaite du poète face au spleen. Ces araignées associées au spleen et à l’enfermement semblent prendre le pouvoir, “tendre les filets au fond de nos cerveaux”, ce qui déclenche une nouvelle crise chez le poète dans les deux quatrains qui suivent. Merci, nous transmettrons rapidement votre demande à votre bibliothèque. Bijdragen tot de Claus-studie (2005) présente-t-il, sous une nouvelle section intitulée « Traductions » (Vertalingen), des traductions inédites, par Claus, de Meng Chiao, Friedrich Hölderlin, Charles Baudelaire, Pablo Neruda et Jorge Luis Borges. Extrait étudié: Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Spleen : Je suis comme le roi d'un pays pluvieux Je suis comme le roi d'un pays pluvieux, Riche, mais impuissant, jeune et pourtant très vieux, Qui, de ses précepteurs méprisant les courbettes, S'ennuie avec ses chiens comme avec d'autres bêtes. Heynders (O. Il s’agit en l’occurrence du troisième des quatre spleens appartenant à la première partie « Spleen et idéal » des Fleurs du mal (1857) et désigné par le chiffre LXXVII12. » Claus donc, par son acte pluriel de traduction, contribuerait à accentuer l’altérité du texte de Baudelaire, texte qui n’est dès lors plus qu’en apparence « un » et « classique ». Rien ne peut l'égayer, ni gibier, ni faucon, Ni son peuple mourant en face du … » (1963), cité d’après Claus (H.), Groepsportret. […] Dat is een vruchtbaar stimulerend werk, dan pas lees je heel goed. Klimis, Sophie, et al.. KLIMIS, Sophie (dir.) ), Over Claus’ toneel, de Galge, Anvers, 1971. Grutman (R.), Des langues qui résonnent. Si l’on considère, avec Jakobson d’abord et la philosophie du langage, telle que la formule François Ost dans son livre Traduire. Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercleSur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis,Et que de l’horizon embrassant tout le cercleIl nous verse un jour noir plus triste que les nuits ; Quand la terre est changée en un cachot humide,Où l’Espérance, comme une chauve-souris,S’en va battant les murs de son aile timideEt se cognant la tête à des plafonds pourris ; Quand la pluie étalant ses immenses traînéesD’une vaste prison imite les barreaux,Et qu’un peuple muet d’infâmes araignéesVient tendre ses filets au fond de nos cerveaux. » (« Je moet het boek niet aankondigen als een stuk van Seneca in bewerking, maar wel : Hugo Claus THYESTES, naar de tragedie van Seneca. 2010. , Presses de l’Université Saint-Louis, 2001, , Presses de l’Université Saint-Louis, 2014, Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales. 5 Dans un article proposant un état de la question de la traduction chez Claus (« Écrire (traduire). Français : Enregistrement audio du texte « Spleen - Je suis comme le roi d'un pays pluvieux » de Charles Baudelaire (publié dans Les Fleurs du Mal en 1868). En outre, Claus transpose tout le vocabulaire archaïque de Baudelaire au xxe siècle : l’impuissance et la désuétude paradoxale du jeune roi médiéval (« chasse ») est transportée quelques siècles plus tard (c’est la polysémie du mot « impuissant » dans le poème original qui l’autorise) dans l’image concrète d’un roi sans âge dont l’impuissance chez Baudelaire face à l’ennui était d’abord traduite par Claus dans le registre sexuel (« zonder kloten » dans la troisième version) et dont le « moteur » à présent « hoquette ». cit., 2004 et ensuite dans Wildemeersch (G.), « Hugo Claus, ongepubliceerd en ongebundeld werk », op. Lorsqu’un texte à transposer dans une autre langue est disponible en traductions, voire re-traductions (ce qui est souvent le cas pour les classiques), celui-ci ne se ramène plus, pour Claus, à une source unique, univoque, mais est réfracté en un réseau de sous-textes apparentés. Ce qui frappe tout d’abord, c’est que ces apparentes « traductions » ne sont pas accompagnées d’un péritexte, comme Claus en a pourtant fréquemment usé pour ses textes de théâtre où la mention « traduit d’après » ou simplement « d’après » donnait à comprendre qu’une adaptation ou traduction était en jeu, quand les auteurs traduits ne se trouvaient pas explicitement nommés. Integendeel. Le Spleen de Baudelaire. C’est donc depuis peu seulement qu’une entreprise traductrice commence réellement à se revendiquer du nom de Claus. « Je suis comme le roi d’un pays pluvieux » : Hugo Claus traducteur-usurpateur de Baudelaire. ), Traduire. Je suis comme le roi d’un pays pluvieux, Riche, mais impuissant, jeune et pourtant très-vieux, Qui de ses précepteurs méprisant les courbettes, S’ennuie avec ses chiens comme avec d’autres bêtes. This category only includes cookies that ensures basic functionalities and security features of the website. Entre traduction et trahison : les auteurs-traducteurs dans les cul... Entre écriture à soi et écriture d’autrui : pouvoir d’auteur, Traces du mesmérisme dans les littératures européennes du, Over literaire kritiek gesproken. Finalement, le poète, où qu’il aille, se heurte à des cloisons qui le renvoient à sa condition de prisonnier. Ce poète est né en 1821, mort en 1867. « Je suis comme le roi d’un pays pluvieux » : Hugo Claus traducteur-usurpateur de Baudelaire In : Translatio in fabula : Enjeux d'une rencontre entre fictions et traductions [en ligne]. Nous vous proposons le commentaire intégral juste après le texte du poème “Quand le ciel bas et lourd” ci-dessous. Baudelaire (Ch. L’écriture à soi est légitimée par les liens ténus que génèrent ses lectures d’autres auteurs, faisant surgir la problématique de l’altérité ; la traduction, ordinairement considérée comme ancillaire, participant plutôt de l’écriture d’autrui, revient ici – presque dans l’illégalité – servir l’aura de l’auteur et contribuer au (faux) triomphe du je créateur. Bijdragen tot de Claus-studie, no 4, 2005, p. 30-32. 2 Quelques exceptions notables toutefois, mais qui traitent de cas particuliers : l’ouvrage récent de Mathilde Vischer La traduction, du style vers la poétique : Philippe Jaccottet et Fabio Pusterla en dialogue (Kimé, Paris, 2009), et celui de Florence Pennone, Paul Celans Übersetzungspoetik. Stratégiquement, ce passage par une traduction intermédiaire d’une langue tierce permet à Claus de se démarquer d’autres pratiques traductives en vigueur dans son propre territoire linguistique, et, surtout, de traductions existantes de Baudelaire en langue néerlandaise. Out of these cookies, the cookies that are categorized as necessary are stored on your browser as they are essential for the working of basic functionalities of the website. Necessary cookies are absolutely essential for the website to function properly. Tu aimeras peut-être certains cours liés à Baudelaire: Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. par R. Campbell, Pantheon Books, New York, 1952. Cette frustration colérique d'un Idéal non réalisé, auquel il ne renonce pourtant pas. Grutman y désigne par hétérolinguisme « la présence dans un texte d’idiomes étrangers, sous quelque forme que ce soit, aussi bien que de variétés (sociales, régionales ou chronologiques) de la langue principale ». Or, et c’est bien l’hypothèse qui sous-tend mon propos, la pratique d’écriture intralinguale de Claus, s’il m’est permis de rebaptiser (retraduire) de la sorte l’« intertextualité » clausienne – elle qui a justement contribué à donner à l’auteur ses lettres de noblesse –, est aussi (moins majoritairement peut-être, mais de manière aussi significative tout de même) directement innervée par un processus de traduction interlingual. En outre la rime finale, “Espoir/noir” sonne la défaite finale. 9 Des langues qui résonnent. Ce site utilise des cookies, en continuant de naviguer sur ce site internet vous acceptez l'usage des cookies afin d'améliorer la qualité des services à vous proposer. Claus (H.), [titre], in De Volkskrant, 08 avril 1989. Je suis comme le roi d'un pays pluvieux : Évadez-vous en lisant le poème "Je suis comme le roi d'un pays pluvieux" écrit par Charles Baudelaire et publié en 1857. Je suis comme le roi d'un pays pluvieux : Évadez-vous en lisant le poème "Je suis comme le roi d'un pays pluvieux" écrit par Charles Baudelaire et publié en 1857. Vischer (M.), La traduction, du style vers la poétique : Philippe Jaccottet et Fabio Pusterla en dialogue, Kimé, Paris, 2009. D’abord, un crescendo se met en place et une intensification opère. C’est à un autre Hugo Claus que je me propose plutôt de m’intéresser ici, qui produit quelque peu un décalage avec l’image que nous renvoie traditionnellement de lui l’historiographie littéraire de langue néerlandaise et dont on sait encore relativement peu de choses substantielles à l’heure actuelle : je veux parler du traducteur Hugo Claus, et plus particulièrement de l’écrivain dont la carrière, composée quasi-exclusivement en langue néerlandaise1, est pourtant ponctuée de malicieuses incursions en lettres étrangères, notamment par la voie de la traduction. Avec Baudelaire ici, Claus élabore, dans l’entre-jeu des textes, un espace (secret) d’impulsion et de relance, d’inspiration et d’invention, de stimulation pour son œuvre littéraire d’auteur.
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